par y-lan | Juin 29, 2018 | Interviews, Lifestyle
Un de mes derniers coups de cœur créateur, rencontré lors d’un atelier entrepreneure : la marque « 36 rue Félix ». Elle propose un produit unique : la jupe en wax déclinée en 3 coupes qui subliment la silhouette féminine (je peux le dire, je les ai toutes essayées mais les looks seront dans un prochain article, je n’ai pas eu le temps de me shooter lors de cet interview éclair chez la créatrice).
- Laure, la jupe crayon intemporel, à porter au bureau pour un look de working girl moderne qui assume les imprimés forts
- Lou, la jupe midi
- Bel, la jupe patineuse qu’on aime faire tourner à l’infini
J’ai un faible pour la jupe midi dont la coupe donne une silhouette un peu rétro à la « Mad Men » je trouve. Mais mon cœur balance avec le modèle jupe crayon également ! Et je rêve d’une « Bel » taille enfant pour être assortie à ma petite princesse !
Mon échange avec la créatrice m’a permis d’en savoir un peu plus sur la marque et ses origines. Tout a commencé lors d’un voyage « retour aux sources » de la créatrice originaire du Congo. Le nom de la marque vient d’ailleurs de la rue dans laquelle se situe la maison familiale au 36 rue Félix !
Son idée est de moderniser le tissu wax, tissu africain par excellence par des imprimés modernes et de qualité qu’elle chine avec soin (pas de mauvaise surprise au lavage par exemple) et de mettre en avant la femme par des coupes flatteuses non traditionnelles. Ainsi, 36 rue Félix parle d’une femme qui s’assume, avec de imprimés forts, une silhouette casual ou working girl. Et je peux vous dire que lorsqu’on porte une de ces jupes, ça en jette ! Talons ou à plat (c’est super mignon avec des baskets blanches), tout est possible ! L’atelier de confection est à Paris et chaque jupe est minutieusement contrôlée pour s’assurer d’une qualité constante.
Les prix sont autour de 50-70 euros, autant dire accessibles pour un objet de cette qualité !
Une soirée de lancement aura lieu le mercredi 4 juillet à la Bellevilloise à partir de 18h alors n’hésitez pas à aller à la rencontre de cette super marque !!!
par y-lan | Mar 12, 2018 | Création, Interviews, Lifestyle
J’ai récemment craqué sur une jeune marque de bijoux en bois d’origine bretonne, Atohi (qui fait aussi de la papeterie trop mignonne) : Un collier « buffle tatoué » et un bracelet « petite montagne ».
J’ai eu l’occasion d’échanger avec la créatrice Annabelle.
Tout d’abord, merci beaucoup d’avoir accepté cette interview Annabelle. Parle-nous un peu de ton parcours. Comment en es-tu arrivée à la création de la marque de bijoux et papeterie Atohi ?
Je viens de l’Ecole Pivaut à Nantes, spécialité graphisme. Mon principal but est de partager mon univers. Au départ je pensais m’orienter vers les livres pour enfants puis l’idée du bijou en bois a émergé, encouragée par mon entourage ou mes professeurs. Je me suis lancée fin 2017.
Ta marque est donc toute récente, as-tu des histoires à nous raconter sur le démarrage, les obstacles ou au contraire les bonnes surprises rencontrés ?
La campagne Ulule m’a beaucoup apportée, j’ai eu l’appui des organisateurs de Ulule et au final, mes objectifs furent atteints très peu de temps avant la fin de la campagne grâce à la présence sur leur newsletter.
Parle-nous maintenant de tes créations.
Mes principales inspirations sont la nature et la culture amérindienne. Les modèles me viennent souvent en dessinant, sans que j’ai forcément une idée précise en tête. Mon idée était de mélanger le bois avec d’autres matières. Par ailleurs, il s’agit de créations manuelles et d’origine française (un artisan breton coupe et grave chaque bijou, je m’occupe du montage ensuite).
D’où vient le nom de ta marque « Atohi » ?
Cela vient de « bois » en cherokee. La sonorité me plaisait également.
Es-tu influencée par la mode ?
Je suis curieuse et j’aime me balader sur les images et les réseaux sociaux (Instagram, Pinterest) donc j’ai forcément des influences mais je ne suis pas la mode, j’ai mon propre style.
As-tu des marchés, des ventes prévues pour rencontrer tes clientes ?
Je suis présente depuis peu dans une boutique de créateurs à Nantes : Sekotine, 4 rue de la Haute Casserie
Sinon, je démarche les marchés et salons pour avoir le plaisir d’échanger avec des clients ou d’autres créateurs.
Ainsi mes projets à venir à court terme :
– continuer de trouver des boutiques
– repartir sur l’illustration, les goodies
Je me forme aussi en ligne sur les aspects marketing et communication
Tes bonnes adresses sur Nantes
Originaire des Yvelines, j’ai déménagé en Bretagne et j’ai eu plusieurs coups de cœur sur Nantes :
• Pour me ressourcer, j’aime aller faire un tour au Jardin des Plantes. Je vais voir les canards, les oiseaux, je regarde les arbres, les fleurs au printemps. C’est l’endroit parfait si tu cherches la tranquillité, tout en prenant le temps d’apprécier la beauté de la nature
-Adresse, Jardin des Plantes, Rue Stanislas Baudry, 44000 Nantes
• Pour aller retrouver des amis, j’ai bien aller au bar LU, où le Lieu Unique et il porte bien son nom. C’est endroit sympa pour déguster un bon verre de vin blanc dans un décor de vieille usine avec un dj qui met l’ambiance (le soir). Un lieu culturel, d’expo, de concert… ou il fait bon vivre.
-Adresse : Le Lieu Unique, 2 rue de la Biscuiterie
• Pour mon petit shopping, j’adore aller dans les petites boutiques de créateurs ou l’on y trouve pleins de babioles originales, de la déco, des accessoires modes… comme le magasin « le Petit Souk »
Pour finir, je termine toujours par demander des inspirations musicales (étant moi-même chanteuse et à la recherche de nouveaux sons !)
J’écoute pas mal le style folk électro, plutôt « smooth ». Un groupe que j’apprécie en ce moment : Bears Of Legend, un groupe canadien.
Merci beaucoup Ana et à très bientôt !!!
par y-lan | Août 31, 2017 | Culture & Sorties, Interviews
Dans le précédent article, je vous ai parlé des Talents d’Alphonse, site qui permet de mettre en relation des retraités ayant un (ou plusieurs !) talents et des « curieux » ayant soif d’apprendre. J’ai pu faire grâce à eux un cours de couture à domicile mais les cours proposés sont très variés : langues, musique, couture, tricot ou autres loisirs créatifs…
Désireuse d’en savoir plus sur l’équipe, je suis allée les rencontrer dans leurs locaux à Paris pour un interview et une visite !
Les locaux sont très sympas et partagés avec d’autres entreprises, un incubateur… tout cela favorisant l’émulation et l’échange (NB : en plein mois d’août, ça paraît vide mais je pense que ça grouille en temps normal…)
Marie, la graphiste/designer en pleine action (oh, mais je vois une agrafeuse « Les talents d’Alphonse !)
Margot, qui a rejoint la société en juin dernier, m’en a dit plus sur la genèse et le fonctionnement du site. L’intérêt est double, pour le retraité, l’Alphonse ou l’Alphonsine, de pouvoir transmettre un savoir, rencontrer de nouvelles personnes, pour le « curieux » comme on l’appelle sur le site, d’apprendre et de créer du lien intergénérationnel.
L’idée de départ tourne autour de ces deux points et du constat des deux fondateurs, Thibault et Barthélémy, lors de leurs voyages, que dans d’autres pays, la place des « seniors » ainsi que la transmission de savoirs étaient beaucoup plus valorisée qu’en France.
A ce jour, les Talents d’Alphonse sont une équipe dynamique de 7 personnes. Ils créent un véritable réseau (environ 270 Alphonses et Alphonsine à ce jour!), s’appuient sur des principes de proximité, de qualité (ils rencontrent chaque retraité) et comptent bien s’étendre en dehors de Paris (Lille à partir de la rentrée).
Une nouvelle offre est en train d’être développée sur le site pour faire profiter son enfant du talent d’un Alphonse ou d’une Alphonsine par une garde autour d’une activité ludique dans votre quartier (sortie, lecture, jeux linguistique, tout est possible !) Etant maman d’une petite fille de 2 ans, je pense que je vais aussi tester cette offre. Vous me direz si vous souhaitez un article dessus !
Je leur souhaite tout le succès possible !
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
par y-lan | Déc 15, 2016 | Interviews, Looks
C’est toujours un plaisir de découvrir de nouvelles marques grâce au blog. Je voulais vous parler des fausses fourrures LaSeine&Moi. J’ai pu me blottir dans le superbe « Victoria », manteau d’une douceur incomparable, un vrai doudou, je ne voulais plus l’enlever ! J’ai craqué pour sa couleur rose poudrée ! Et surtout, il est bien chaud et confortable.
Je suis fan du concept de fausse fourrure car, en hiver, j’ai vraiment besoin de douceur et de chaleur. Et parfois, j’ai envie de porter une jolie chemise (comme celle de ce look de la marque Wearlemonade) et pas un gros pull, surtout si je sais que je vais dans un intérieur chauffé.
Tous les modèles de la marque me font craquer (en particulier la veste sweet red heart et les fluffy black ou snow bombs par exemple, ainsi que les étoles), ils sont vraiment top et intemporels. Je pense qu’ils pourraient facilement devenir des classiques dans la garde robe ! Après, ce n’est pas forcément mon budget, (les manteaux tournent autour de 450-500 euros) mais cela les vaut je pense. La qualité a un prix !
Envie d’en savoir plus ? Un petit interview de Lydia Bahia, la fondatrice de la marque en fin d’article !
Merci Lydia d’avoir accepté de répondre à quelques questions !
Pourriez-vous le décrire en quelques mots ? Comment et quand est née la marque ?
Le premier déclic je l’ai eu à New York pendant mon Master en Droit. Puis je me suis orientée vers le journalisme TV. Cependant j’ai toujours été mordue de mode. Je me suis vite rapprochée des stylistes qui bossaient sur les plateaux et j’ai rapidement compris que ma place était définitivement ailleurs. Depuis quelques années j’habillais ma sœur, comédienne, pour des évènements, lui choisir ses looks etc… Et du jour au lendemain j’ai décidé de me lancer … enfin ! La Seine&Moi a vu le jour en 2014.
Pourquoi des fourrures 100% vegan et peut-on en savoir plus sur les matières utilisées ?
Un déclic … je ne comprenais pas que la fausse fourrure soit si peu ressemblante à de la vraie fourrure, alors que l’on trouve toutes sortes d’imitations de matières sur le marché (comme le similicuir). J’ai cherché pendant plus d’un an et demi avant de trouver ce tissage et cette texture si douce et belle. Il s’agit d’acrylique tout simplement, mais il est travaillé et suit un long processus. J’utilise uniquement de la fausse fourrure française de très grande qualité. Il n’y a rien sur le marché de plus haut de gamme que celle-ci.
D’où vient le nom La Seine & Moi ?
Mon amour pour Paris, la Seine, ce fleuve qui scinde Paris en deux depuis si longtemps. L’inspiration, elle est ici et là, dans toutes ses rues dont je ne me lasserai jamais.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Pour cette collection, je me suis inspirée de la parisienne, sa garde robe au quotidien. En y ajoutant cette touche de folie qu’ont les anglo-saxonnes.
Qui sont vos clientes ?
Des femmes qui aiment la simplicité, et qui souhaitent rester chics sans trop en faire. C’est le fameux « effortless ».
Où peut-on trouver vos produits ?
La collection est en vente sur l’Eshop de la marque, mais également chez Harvey Nichols. Et dans 10 jours dans un nouveau Concept store MONARK rue sainte-opportune (75001).
Qu’est-ce qui, d’après vous, vous démarque dans le domaine de la fausse fourrure ?
Le Made in Paris dans un premier temps. Et la qualité du tissu que j’utilise, sans aucun doute ! Aucune marque actuelle de fausse fourrure n’utilise une matière équivalente.
Il y a aussi les coupes qui mettent en valeur la silhouette de la femme. Chaque modèle est fait pour affiner, voir grandir la femme. Il est hors de question de se perdre dans un grand ou long manteau. Il faut choisir la longueur parfaite pour toutes les sublimer.
Quels sont vos projets à venir ?
Je travaille actuellement sur l’hiver 2017. De nouvelles couleurs et une nouvelle gamme de produits sont au programme. Je ne vous en dis pas plus 😉
Une anecdote sur la marque (par exemple lors de shootings ou des retours client qui vont ont surprise) ?
Une cliente qui a son armoire remplie des grands noms de la fourrure. Elle est venue avec un a priori sur la fausse fourrure, comme beaucoup de gens, et elle est repartie avec le modèle Louise. Maintenant elle est addict à La Seine&Moi. C’était un beau challenge.
Votre playlist du moment ? Ou une musique/un titre qui vous inspire ?
Lost on you de LP … j’ai du l’écouter une centaine de fois !
En tant que parisienne, un bon plan ou une adresse un peu confidentielle à partager avec nos lecteurs ?
Difficile d’en choisir qu’une, mon carnet en est rempli 😀
Je dirais REGAL 32 rue monsieur le prince (75006) pour déguster une pâtisserie autour d’un thé sélectionné par ses propriétaires.
Merci Lydia et à très bientôt !!!
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
par y-lan | Nov 19, 2015 | Interviews, Looks
Lors d’une des journée au « Shopstyle Sanctuary » pendant la Paris Fashion Week, le mois dernier, j’ai rencontré Bulle qui m’a présenté les bijoux Boks & Baum et cela a été un véritable coup de cœur ! J’ai été fasciné par le superbe travail de la créatrice, Sylvie qui mêle un minutieux travail de crochet et des pierres semi-précieuses.
Les colliers sont de véritables parures. Porté sur un look minimaliste (par exemple un top blanc et un jean slim), ils font le look à eux seuls !
Les manchettes ne sont pas en reste. Faciles à ranger car elles peuvent se remettre à plat, elles s’adaptent à toutes les tailles de poignets (très important pour moi et mon poignet trop fin !)
Cette manchette va avec tout et éclaire n’importe quelle tenue.
La créatrice est française mais vit actuellement au Mexique où elle puise son inspiration. Elle a gentiment accepté de répondre à quelques questions.
Merci Sylvie d’avoir accepté cette interview.
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Avec grand plaisir!
J’ai toujours été passionnée de mode et d’art déco. J’ai débuté mon parcours de créatrice dans les années 80 à Paris, dans le Marais. J’avais ouvert une boutique/atelier de conception de tricots sur mesure « Côte à Côte ». Ça a été un grand succès, à tel point que je participais à l’émission « Surtout le matin » sur TF1 dans laquelle j‘enseignais les secrets de la maille aux vedettes de la chanson ou de l’écran de l’époque !!
J’ai ensuite été vivre en Afrique du Sud puis au Brésil. J’y ressentais l’envie de porter des pièces fantaisies, des accessoires colorés et surprenants , mais je suis allergique à tous les métaux ! J’ai cherché une méthode pour faire des pièces sans métal sur la peau et j’ai donc pensé à crocheter une chaine. C’est ma grand mère qui m’a appris le crochet !
J’ai trouvé que le résultat rendait vraiment bien et j’ai donc développé cette technique, puis j’y ai ajouté des pierres semi-précieuses, qui sont ultra présentes au Brésil.
Finalement c’est en m’installant à Mexico que j’ai crée ma marque et y ai ouvert mon atelier.
Depuis combien de temps crées-tu des bijoux ? D’où vient le nom de la marque ?
J’ai crée mon premier modèle au crochet en 2005, l’Amandine. A l’époque, rien ne ressemblait à ça ! Une chaîne maxi et colorée, c’était précurseur !
Le nom de la marque vient de mon nom de famille, Sylvie Boksenbaum. Je cherchais des idées, et un ami qui est brand manager a fait cette proposition qui m’a séduite.
Qu’est-ce qui t’a décidée à te lancer ?
Cela s’est déroulé en plusieurs étapes.
Tout d’abord c’est mon entourage qui m’a poussée et m’a donné la motivation de créer. Mes copines étaient folles de mes colliers, elles en voulaient toutes un ! J’ai donc commencé à varier les formes, les couleurs, j’organisais des ventes privées chez moi. Il m’arrivait de vendre des pièces dans la rue à des femmes qui s’arrêtaient à mon passage !
J’ai ensuite décidé de tester vraiment le potentiel de mes créations en participant à un salon professionnel en 2014, Bijorhca. Ça a été l’argument décisif, beaucoup de journalistes et acheteurs ont eu un coup de coeur. J’ai du refuser les commandes car je n’avais pas du tout la capacité de production !
J’habitais à l’époque au Mexique, j’y ai donc crée mon atelier. J’ai formé des femmes au crochet, j’ai parcouru pendant des jours et des jours le « centro » pour y dénicher les pierres, fils etc… et nous nous sommes lancées! Nous sommes maintenant 10 à l’atelier, 7 couturières, 2 responsables commerciales et moi.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Tout et n’importe quoi. J’adore la récup et chiner, certaines de mes pièces sont crochetées autour de porte-clefs ! Je m’inspire beaucoup de la mode aussi, j’ai une affinité avec les couleurs, les styles, les harmonies.
Mes voyages ont aussi influencés mes créations évidemment. J’étais très sensible à l’artisanat de rue et à l’inventivité de l’Afrique. J’étais émerveillée par la beauté des pierres fines au Brésil, qu’on trouve dans la nature si belles et si subtiles. Le Mexique est un pays baigné de soleil, de couleurs, d’énergie, très propice à la créativité. Toutes ces cultures sont concentrées dans mes colliers !
Quelles matières et couleurs privilégies-tu ?
Le coton, le lin, la soie … le confort !
Et le couleurs … toutes ! C’est ça le travail le plus pointilleux. J’adore mélanger les matières, les formes, les tons. Il y a un long travail de recherche : La recherche des mélanges des perles, des fils, des pierres, des cotons. Puis la recherche des mélanges des cotons. On peut mélanger les fils à l infini : un doré avec un rafia avec un coton, et ensuite on mélange un noir avec un beige pour arriver à un ton plus gris, etc… Je passe des heures à trouver l’harmonie parfaite pour chaque anneau, pour chaque création.
A quelle type de femmes s’adressent tes créations ?
Pour moi le bijou est l’un des plus brillants espaces d’expression de la personnalité. Les miens s’adressent à des femmes élégantes, qui veulent un look différent et original.
Ce sont des pièces uniques, légères et confortables, qui peuvent être portées tout le temps, pour différentes occasions. J’aime l’idée d’accessoriser un look très casual : un jean, un t-shirt blanc, et un beau collier ! Ou bien pour sublimer une tenue habillée.
Avoir un collier boks&baum apporte une personnalité au style, c’est un bel accessoire de mode, un accessoire de Haute Couture.
Où peut-on se procurer tes bijoux ?
Toutes mes créations sont disponible sur notre site internet : www.boksandbaum.com, et également à mon showroom parisien. (sur rendez-vous par email : sylvie@boksandbaum.com)
Quels sont tes projets à court et moyen terme ?
J’ai toujours des milliers de projets en tête. Je me surprends souvent à penser « quand je serai grande, je ferai ça…. » et je crois qu’à 100 ans je serai encore en train de créer !
A court terme, nous travaillons dur pour développer la marque dans le monde, trouver des nouveaux points de vente, nous faire connaître ! Je suis également en train de travailler sur une collection capsule SWAROVSKI.
A moyen terme je rêve de développer le parfum de la Maison boks&baum, j’en connais déjà le nom et le packaging !
Et évidemment, ouvrir la boutique de la Maison boks&baum, à Paris.
As-tu une anecdote un peu folle à raconter autour de tes bijoux ?
J’étais à la soirée d’anniversaire des 120 ans de Swarovski à Paris et je portais le modèle Antoinette, notre pièce phare. J’ai vu une belle femme blonde traverser la salle et se diriger vers moi, entourée et suivie par beaucoup de monde, c’était Nadja Swarovski ! Elle m’a demandé d’où venait mon collier, et a dit à la directrice de l’atelier Swarovski que nous devions absolument travailler ensemble ! Elle a adoré !!
C’est de la même manière que j’ai rencontré Barbara Berger. Ce sont des femmes expertes en la matière, qui ont l’œil pour remarquer le beau travail et les créations atypiques !
Aimes-tu créer en musique ? Quels groupes écoutes-tu ?
Oui j’adore et j’en ai besoin, le crochet est un travail minutieux et long ! Mes goûts en musique sont très hétéroclites, j’aime aussi bien écouter Mozart et Gainsbourg que Ray Charles et Beyoncé ! Et les séries m’accompagnent beaucoup quand je travaille également, à condition qu’elles ne soient pas trop prenantes, sinon je perds en efficacité !
Un grand merci et à bientôt !!!
par y-lan | Juin 16, 2012 | Interviews
J’ai découvert Léon Rose Magma lors d’une vente organisée par « Des Filles en Aiguilles ». Le stand a rapidement attiré mon regard par ses pièces originales, ses couleurs, son pétillant et sa bonne humeur. Sérieusement, je pense que n’importe quelle pièce illuminera votre journée !!!
Morgane et Salomé, les deux créatrices, ont accepté de me recevoir dans leur atelier. Histoire d’une rencontre.
Bonjour,
Merci beaucoup d’avoir accepté cette interview et de nous faire partager votre univers décalé.
Parlez-nous de votre parcours et de la création de la marque
Nous avons toutes deux fait un BTS design de mode à Tourcoing puis un DSAA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués) conception et création textile à Roubaix. Nous avons été en colocation pendant deux ans ce qui a participé à approfondir notre complicité.
Puis chacune a fait son expérience de son côté (NB : Morgane à Barcelone et Salomé chez Arte puis chez une créatrice coréenne) et cela nous a beaucoup appris avant de nous lancer pour LRM !
Comment avez-vous décidé de créer votre propre marque et de vous lancer à deux dans l’aventure ?
Suite à nos expériences, nous étions assez frustrées de ne pas pouvoir plus nous lâcher en tant que créatrices.
Le fait de nous lancer toutes les deux était finalement assez naturel puisque nous avions déjà beaucoup travaillé ensemble lors de projets d’étude puis en parallèle à nos boulots.
Par exemple, nous avons monté un défilé performance intitulé « Auras ». Autour de ce projet, beaucoup de mise en scène, l’envie de faire rêver, un travail autour du textile et du décor. Puis on s’est dirigé vers le prêt-à-porter. Une collection est née (d’abord une dizaine de pièces puis plus). Nous avons gagné le concours Who’s Next (en 2010). Ca a fait boule de neige, grâce aux rencontres puis au développement d’une clientèle de professionnels et de particuliers.
D’où vient le nom de votre marque Léon Rose Magma ?
Au départ, notre marque s’appelait « Morgane et Salomé » (nos deux prénoms). Mais au moment de déposer officiellement la marque, nous nous sommes rendues compte que la marque « Morgan » bloquait dès qu’il y avait ce nom dans le domaine du vêtement. Pour ne pas se prendre la tête avec ça, nous avons cherché autre chose, du coup pas forcément lié à nos personnes mais une identité pour la marque. Nous voulions à la fois quelque chose qui sonne français et soit facilement prononçable dans d’autres langues. Léon Rose Magma est ressorti après pas mal de recherche. C’est notre potion à nous, une anagramme de Morgane et Salomé, le prénom Léon sonne bien français, rose donne un côté plus féminin et évoque la fleur et la couleur, magma apporte un côté plus énergique, violent, fluide et vivant à la fois, c’est une matière qui coule, nous échappe. Cela donne aussi une impression de puissance et de densité.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Au départ, on voulait à la fois avoir un projet artistique et du prêt-à-porter. Nous travaillons beaucoup pour les arts du spectacle, avec une forte connotation multi disciplinaire
Par exemple, nous produisons des costumes de scène et des performances : Vidéos, installations, scénographie.
Quelques mots sur votre lieu de travail, le 6B
Nous sommes ici depuis un an environ. L’association 6B a été créée par Julien, un architecte. Voyant les anciens bureaux d’Alstom inoccupés, il a eu cette idée de permettre à des artistes (musiciens, plasticiens, photographes, architectes…) de louer un espace. Ca a fait boule de neige et désormais, ce lieu vit au rythme de sa programmation.
Typiquement, la cafétéria, tenue par des artistes également, est notre cantine mais surtout un lieu d’échange et de partage.
A qui s’adressent vos œuvres ?
Nous nous inscrivons dans une gamme créateur, avec des petites séries. La fabrication se fait en France et en Europe.
Nous pensons que nos clients cherchent un vêtement avec un supplément d’âme, un univers fort, une identité. Nos créations se rapprochent de l’œuvre d’art ou de l’objet design.
Pour nous, il est aussi très important d’accompagner l’histoire des objets, le vêtement n’est jamais seul. Ainsi, on aime aller à la rencontre de nos clients, échanger avec eux. Même sur notre site web, nous souhaitons pouvoir raconter chaque collection.
Ainsi, le client s’approprie le vêtement sans avoir l’impression d’être loufoque, il joue avec la mode, s’exprime par sa manière de s’habiller. On pense qu’une femme ne cherchera pas forcément dans nos vêtements (uniquement ?) à séduire ou être jolie mais plutôt à s’exprimer, s’affirmer dans son originalité, sortir des sentiers battus, avec peut-être aussi un côté avant-gardiste.
Comment s’organise la création à deux ? Quelles sont les difficultés ou au contraire les avantages ?
Nous avons le même parcours et les mêmes compétences techniques. On se partage donc tout dans le processus créatif : on se répartit les tâches, on discute de tout (parfois longuement !). Bien sûr, il faut savoir faire des compromis. Mais nous nous connaissons bien et depuis longtemps, nous avons des goûts communs, des références communes qui nous rapprochent, ainsi qu’une même vision de la création. D’ailleurs, être à deux nous aide plus qu’autre chose dans le sens où chacune est moteur pour l’autre. On se motive et on s’encourage en cas de coup dur, de passage à vide.
Concernant le processus créatif, souvent, on a un point de départ : focaliser sur une partie du corps et d’un univers (cf. les collections visibles sur leur site : Abysse, Jackpot) que nous déclinons : épaulettes, cols claudines, plastrons, bijoux de hanches, de sein, d’épaule.
Quels sont vos projets actuels ?
Autant que possible, on travaille sur des projets qui nous plaisent.
Nous travaillons actuellement sur un costume de scène pour Léopoldine Humel, une comédienne chanteuse musicienne. Elle participe au Festival de caves dans la région de Besançon. Le concept : Il existe un programme mais on ne connaît pas le lieu jusqu’à la veille de la représentation. Son spectacle est assez déluré : Elle entre en scène en combinaison de survie et en rampant. Plus de détails sur le festival : http://www.compagniemalanoche.fr/fr/bio.html
Pour cette pièce se déroulant dans une cave, lieu sombre et humide, ce qui nous a inspiré, par contraste, est le papillon de nuit, on voulait un « monstre de cave » mais joli, avec une ambiance très coloré et pastel et un important jeu de matières.
Généralement, nous ne travaillons pas de manière privilégiée avec telle ou telle matière ou couleur, cela change tout le temps au gré des collections et au service de l’histoire à raconter. Un point commun, peut-être, c’est d’apprécier de travailler toutes sortes de matières et tissus, comme les tissus techniques ex : néoprène (combinaison de plongée) et faire des mélanges, des associations inattendues. Le toucher aussi est très important (nous travaillons comme des plasticiennes). Notre dernière collection par exemple, Jackpot, tourne autour du fruit : sa chair, sa peau, ses pépins.
Pour la collection précédente, Abysse, sur les fonds marins et l’étrange, nous nous sommes orientées vers un toucher plus froid, presque humide, des matières ou couleurs foncées.
Quelles sont les prochaines expo-ventes ? Où peut-on voir votre travail ?
Sur notre site bien sûr http://www.leonrosemagma.fr/
Vous y découvrirez les boutiques où on peut nous retrouver ainsi que les photos des collections et un e-shop. Nos actualités y figurent aussi.
Est-ce que vous suivez la mode ? Les noms qui vous inspirent ?
Nous sommes abonnées à Fashion mag.
On regarde beaucoup les défilés surtout dans les périodes où on réfléchie aux prochaines collections. Ça peut nourrir nos planches tendances. Nous suivons également le salon « Première vision » pour voir les tendances en matière de tissu !
Comment définiriez-vous votre style/look ?
On porte nos propres créations, il nous arrive de faire des échanges avec d’autres créateurs qu’on connaît ou qu’on croise dans les salons et ventes éphémères.
Sinon, on mixe avec des fringues de grandes enseignes ou chez Guerrisol !
Une anecdote de shooting ou de reportage ?
Nous avions vendu quelques pièces, lingerie, accessoires, à une boutique américaine, bien placée à Los Angeles (la boutique Undressed). Lors de l’événement de lancement, une star a acheté un bijou de sein (Tori Spelling connue depuis la série Beverly Hills qui a justement un décolleté assez « spécial »).
Pour finir, pouvez-vous partager avec nous :
Vos bons plans resto sur Paris ?
Madame Shawn, 64 rue des Dames 75017
La crêperie Pen-Ty (galette nature) 65 rue de Douai 75009
Casa Lola (franco italien oriental) 12 rue Francoeur 75018 (goûter le tian)
Votre playlist du moment ?
La Roux “In for the kill”
Gotye
Tune yards
Wu Lyf
Imogene Heap “Hide and Seek”
Fever Ray
Serge Gainsbourg
Quels conseils donneriez-vous à de jeunes créateurs souhaitant se lancer
C’est finalement assez personnel car chacun aura son approche (travailler seul ou à deux comme nous, avoir une boutique ou pas). Le mieux est souvent d’avancer au feeling !
Nous, on aime les endroits avec une forte créativité comme ce lieu. On aime être entourées, pouvoir communiquer.
Sinon, il ne faut pas négliger l’aspect commercial.
Il faut également une bonne dose de confiance, être persévérant, travailler, être patient… Les choses prennent du temps à se mettre en place mais il ne faut pas baisser les bras pour autant !
Merci les filles et à très bientôt !
PS : Dans un prochain article, un look avec une de leurs créations : j’ai craqué pour un collier d’épaules trop beau…